Cette série de 27 photographies sur le thème des « stations balnéaires » est consacrée pour l’’essentiel à Royan et au Royannais, région que la famille Ardouin devait fréquenter régulièrement.
La vogue des bains de mer », née au début du XIXe siècle, a fait de Royan l’une des plus élégantes et luxueuses stations balnéaires françaises. La ville a profité du développement du chemin de fer (la gare est inaugurée en 1875) et d’investissements très importants sous l’impulsion de son maire Frédéric Garnier. Les photographies du fonds Ardouin enregistrent cette modernisation : création des casinos et des quartiers résidentiels, développement du tramway, aménagement des plages.
Certaines de ces photographies ont sans doute été prises par Paul Ardouin. Une carte postale datée de 1911 permet d’identifier un de ses lieux de villégiature à Royan : « 118, avenue de la République », non loin du Front de mer.
Plusieurs de ses poèmes abordent par ailleurs le thème de la mer, et l’un deux, « Les Violettes de Toulouse » évoque explicitement ses souvenirs de jeunesse à Royan et aux Sables. En voici un extrait :
« Ah, gais voyages de jeunesse !
Bien qu’il soit loin, mon souvenir,
Je voudrais évoquer sans cesse
Le temps que rien n’a pu ternir !
Royan ou les Sables d’Olonne,
Les casinos, leurs parcs si purs,
Mon regard d’enfant qui s’étonne,
Des flots verts sous les cieux d’azur ! «