Archives Municipales Bressuire, 2 O 1

Dans la seconde moitié du 19ème siècle, l’arrivée du chemin de fer a entraîné des évolutions urbanistiques toujours visibles de nos jours.

L’arrivée du chemin de fer dans la seconde moitié du XIXe siècle va bouleverser profondément le paysage bressuirais. En effet la création d’un nœud ferroviaire et d’une ligne de tramway à Bressuire ont profondément changé la physionomie de la ville : isolement de certains quartiers, création de quartiers nouveaux, percement de rues et boulevards nouveaux, ouverture de nouvelles places publiques…

La venue d’une population importante de cheminots va aussi changer l’orientation politique de la ville : représentant plus de 10% du corps électoral, ils vont permettre l’élection du républicain Bathilde Bernard aux élections municipales de 1874, suivie en 1901 de celle du radical-socialiste René Héry.

Le chemin de fer entre à Bressuire au nord par une tranchée profonde qui isole du reste de la ville, à l’ouest, le quartier de la Paillerie et le château, même si ces derniers continuent d’être reliés à la ville par un pont de briques qui enjambe les voies. La tranchée se prolonge par un viaduc de 10 arches avant d’arriver en gare.

Au passage, les travaux de creusement de la tranchée firent disparaître les ruines de l’église Saint-Jean. Les voies, la gare, le dépôt des machines, la gare de fret, les hangars de service furent élevés sur les prés de l ‘aumônerie.

Face à la gare, un square sera ouvert et la place Saint-Jacques, vaste quadrilatère arboré, sera aménagée en surplomb de la gare.

De chaque côté des voies, de nouveaux boulevards sont percés : le boulevard Foch donne accès à la gare de marchandises au sud, jusqu’au quartier de Cornet ; le boulevard Clémenceau passe devant la gare des voyageurs au nord et longe la place Saint-Jacques et les prés de l’aumônerie.

Pour se loger les cheminots construiront un nouveau quartier en arrière de la gare des marchandises, non loin de l’usine à gaz. La rue Pasteur en sera l’axe principal.

Un pont à arche unique enjambe le Dolo à Cornet.

Aujourd’hui seule subsiste la ligne Paris-Les Sables et la gare a perdu une grande partie de son activité.

Depuis quelques années, la Ville de Bressuire s’est portée acquéreur d’une partie des friches SNCF pour revitaliser le quartier par un vaste plan de rénovations et d’investissements : boulodrome, lotissement, école…

Archives Municipales Bressuire, 11 Fi 246