Marie-Joseph-Vincent Foucart, naît à Ham (Somme) en 1771 et décède à Poitiers en 1865, à 93 ans, au terme d’une vie aventureuse. Grenadier près de la représentation Nationale, il est présent aux Etats Généraux de 1789 et assiste à la mort du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793. Vétéran des guerres révolutionnaires, il participe à la campagne d’Italie et voit le général Desaix mourir à ses côtés lors de la bataille de Marengo, le 14 juin 1800.
Son fils aîné est le grand juriste Émile-Victor-Masséna Foucart (1799-1860). Né à Compiègne, il fait ses études à Paris, d’abord au lycée Charlemagne, où il côtoie Honoré de Balzac, puis à la Faculté de droit. Il est nommé professeur suppléant à la Faculté de droit de Poitiers en 1827 et en devient le doyen en 1840. Il est considéré par les spécialistes comme l’un des pères du droit public français et le père du droit administratif français« moderne ». Il est par ailleurs cofondateur en 1834 de la Société des Antiquaires de l’Ouest, qui a pour vocation « la recherche, l’étude, la conservation et la description des antiquités ».Un site, animé par Mathieu Touzeil-Divina, Professeur de droit public à l’Université Toulouse Capitole, lui rend hommage : http://www.chezfoucart.com/
Son fils Charles Foucart (1826-1910) naît à Paris. Reçu docteur en médecine de la Faculté de Paris en 1852, Charles épouse la même année Nelly Joguet (1832-1918), fille d’un avoué bressuirais domicilié au 6, rue de la Vergne, à Bressuire. Ils s’installent à Oiron, dans une maison située « rue de la marre », reçue à leur mariage par donation de leur tante et de leur oncle Audebert, lui-même officier de santé et désireux de se retirer.
Charles et Nelly ont six enfants : Hélène (1853-1937), épouse de l’avoué Henri Ardouin, maire de Bressuire de 1898 à 1901; Berthe (1856-1938) épouse du vétérinaire Sébastien Bouju; Émile (né en 1857), ingénieur centralien, époux de Jeanne Joly; Victor Gustave (1859-1859); Suzanne (1852-1940), restée célibataire; Marguerite (née en 1865), épouse de Ernest Vivien, professeur de rhétorique, puis de Omer Maître, percepteur.
Charles Foucart exerce la médecine jusqu’à sa retraite. Médecin de l’hospice d’Oiron, il est également délégué cantonal. Charles et Nelly décèdent à Bressuire en 1910 et 1918.
Les photographies du fonds Ardouin mettent en scène des rassemblements familiaux dans les années 1900, notamment les Noces d’or des Foucart en avril 1902. Ces vues intéressantes ont été difficiles à localiser, le patrimoine bâti et le paysage oironais étant évidemment modifiés depuis 120 ans, mais nous avons établi que la maison de Charles et Nelly Foucart se trouvait dans l’actuelle rue du square.
Un grand merci à M. et Mme Lecomte, actuels propriétaires, qui nous ont généreusement accueilli dans leur maison et ont pris des photographies de son état actuel, ce qui permet des comparaisons très instructives à 120 ans de distance.
D’autres photographies, magnifiquement composées, donnent un aperçu des monuments emblématiques d’Oiron, la Collégiale Saint-Maurice et le château, édifiés à partir du XVIème siècle par la famille seigneuriale des Gouffiers. Enfin, quatre photographies très originales et très animées montrent une cavalcade historique, un genre de fête locale très à la mode dans la seconde moitié du XIXème siècle. Plusieurs chars, somptueusement décorés, font le tour de la place des halles, sous le regard de nombreux spectateurs oironais.
Vue extérieure de l’abside, du transept et du clocher de la Collégiale Saint-Maurice d’Oiron. L’église a été à la fois chapelle du château d’Oiron et nécropole de la famille Gouffier, collégiale et paroissiale. Elle fut édifiée à partir de 1518, en même temps que le château dont on aperçoit l’extrémité de l’aile sud avec son toit en coupole. La photographie met également en valeur la période de la fenaison. On peut distinguer, à droite de la Collégiale, un paysan ramassant le foin ainsi qu’un cheval de trait.
Photo qui forme un panorama avec la précédente. Elle met en valeur la façade arrière du château d’Oiron, avec son bâtiment central à grand toit en bâtière flanqué de deux pavillons.
Vue extérieure de la façade méridionale de la Collégiale Saint-Maurice d’Oiron, avec la perspective du parc du château, à droite. Un très beau mur en pierres sèches délimite l’enclos du cimetière planté de cyprès.
Cette mare se trouvait à l’ouest du Bourg d’Oiron, à l’angle du chemin départemental d’Argenton-l’Église à Moncontour et du chemin rural dit de la porte du Parc. Elle n’existe plus et est aujourd’hui remplacée par un square.
Les spectateurs se pressent pour assister à une Cavalcade historique sur la place des halles (aujourd’hui place René Cassin). Un char qui paraît être celui de la République, orné de nombreux drapeaux, passe devant l’épicerie Dagobert (Félix Potin).
Vue générale de la cavalcade sur la place des halles (aujourd’hui place René Cassin). Observé par un badaud, l’opérateur est placé en hauteur, très probablement à la fenêtre du restaurant qui se trouvait à l’angle de l’impasse et de la route de Thouars. Le cortège fait le tour de la place.
Autre vue générale de la cavalcade qui fait le tour de la place des halles, du même point de vue. On distingue plus clairement le char dédié à la République, précédé par une escorte de cavaliers en costumes Renaissance et par un autre char où des jeunes filles en robes blanches se pressent sous des arceaux fleuris. Au fond à droite, un groupe de Pierrots encadrent une lyre géante. Passant devant la « chapellerie en tous genres », un autre char s’abrite sous un immense parapluie.
Vue de la cavalcade sur la place des halles. L’opérateur a changé d’angle de vue et se trouve désormais au niveau du marché, tournant le dos à la rue de la Malasserie. Devant lui, des Pierrots s’entassent dans un char grotesque dédié à la musique, conduit par un clown. Il est suivi par la voiture des fleurs et par celle de la République. À droite, l’escorte des cavaliers en costumes Renaissance fait le tour de la place, précédé par un char s’abritant sous un grand parapluie.
Maison de Nelly et Charles Foucart à Oiron. Un tirage de cette photographie, conservé par leurs descendants, porte la mention « Noces d’or de M. et Mme Foucart, 19 avril 1902 ». Au second rang, de gauche à droite : Henri Ardouin; son gendre Léopold Métayer portant son fils Michel; Sébastien Bouju; Berthe Foucart épouse Bouju; sans doute Suzanne Foucart; Nelly Joguet épouse de Charles Foucart; Pierre-Gustave Joguet et son épouse Sophie Saucerotte; Jeanne Joly; groupe d’enfants Foucart et Bouju. Au premier rang : enfants Bouju et Foucart; Charles Foucart, leur grand-père.
Maison Foucart. Sans doute Suzanne Foucart; Jeanne Joly; Henri Ardouin; Nelly Joguet; Hélène Foucart épouse Ardouin; Charles Foucart; peut-être Nelly Ardouin épouse Métayer; les filles de Jeanne Joly et d’Émile Foucart.
Maison Foucart. Quatre des filles de Jeanne Joly et d’Émile Foucart, en compagnie de leur tante Marguerite Foucart et de son mari Ernest Vivien. On remarque un coq, également présent sur le portrait suivant.
Maison Foucart. Portrait amusant d’Ernest Vivien, dans une pose décontractée, portant un coq sur ses genoux. Fils d’un communard, né à Montrouge (92) en 1858, Vivien est nommé professeur de rhétorique au Lycée Fontanes de Niort. Veuf, il épouse Marguerite Foucart à Oiron en 1890 et réside avec elle rue de Strasbourg à Niort. Il s’investit dans la vie locale, est conseiller municipal républicain et adjoint au maire. Ernest Vivien meurt en 1902, à l’âge de 44 ans.
Maison Foucart. Debout au second rang : Ernest Vivien, fumant la pipe; Marguerite Foucart, son épouse; le docteur Charles Foucart, père de Marguerite. Au premier rang : Louise et Marguerite Bouju encadrant sans doute leur tante Suzanne Foucart..
Le docteur Charles Foucart pose devant sa maison en tenue de chasse, accompagné de son chien.
Une cabane dans la vigne, sans doute à proximité de la maison, à Oiron. Charles Foucart est assis à côté de sa fille Marguerite et d’une autre jeune femme. Accompagné du même chien, il porte la même tenue de chasse que dans le précédent portrait. Paul Ardouin est debout.
Paul Ardouin, Marguerite Foucart épouse Vivien, une autre jeune femme, posent dans le jardin fleuri de Nelly et Charles Foucart, rue du square à Oiron.
Dans le jardin de la maison de Oiron, près d’une pivoine arbustive en boutons. De gauche à droite : Henri Ardouin; Sophie Saucerotte; une demoiselle Bouju ou Foucart; Émile Foucart; Hélène Ardouin, Léopold Métayer portant son fils aîné Michel. Certains petits-enfants ont grimpé dans la tonnelle.
Dans la campagne oironaise, sans doute à proximité de la maison des Foucart. On reconnaît la ribambelle des petits-enfants déguisés, accompagnés des adultes.
Dans la campagne à Oiron. Les membres de la famille Foucart sont alignés devant une haie. Hypothèses d’identification : Sébastien Bouju; Suzanne Foucart; Jeanne Joly épouse Foucart; Nelly Foucart épouse Ardouin; Berthe Foucart épouse Bouju; Nelly Ardouin épouse Métayer; les petits-enfants Foucart et Bouju, déguisés.
Dans le jardin de Oiron. On reconnaît Henri Ardouin, et, près de la tonnelle, Charles Foucart et ses petits-enfants, déguisés.
Dans le jardin de Oiron. On reconnaît les petites-filles Foucart, déguisées. Derrière elles, leur oncle Henri Ardouin et leur grand-père Charles Foucart.
Nelly Joguet et son époux Charles Foucart posent dans leur jardin, à Oiron.
À Oiron. On reconnaît les petits-enfants Foucart et Bouju, portant les mêmes déguisements ; derrière le banc, Sébastien Bouju et son épouse Berthe Foucart.
À Oiron. La famille Foucart déjeune sous les tilleuls du jardin. La pose est détendue, spontanée, et le cadrage non conventionnel. Un paravent orné de caricatures fait écran entre la table et les arbres pour protèger du vent. On reconnaît les petits-enfants Foucart et Bouju, dont René Bouju, debout; et parmi les adultes, Nelly et Charles Foucart, Sébastien Bouju, Jeanne Joly épouse Foucart.
Une carriole chargée d’enfants pose dans une rue, sans doute la rue du square, l’entrée de la maison Foucart ayant été considérablement modifiée. A l’arrière-plan, on reconnaît les membres de la famille Foucart présents sur d’autres photographies, avec les mêmes vêtements, dont Hélène Foucart épouse Ardouin, et sa sœur Berthe Foucart épouse Bouju. On observe une enseigne de maréchal-ferrant sur la façade, à droite.