La construction d'un stade scolaire était attendue de longue date . Quelques documents font état de la genèse de cet équipement, aujourd'hui disparu.
La série M dans les fonds des Archives municipales correspond aux édifices et monuments appartenant à la Commune, à l’Etat, à la Région et au Département. Puis, la sous-série 4 M correspond plus particulièrement aux édifices à usage d’établissements d’enseignement, de sciences et d’art.
Dans le dossier intitulé stade Jules Ferry coté 4 M 31 (1930-1935), on trouve des correspondances évoquant des propositions, des solutions sur la conception du projet. Plusieurs plans exposent l’emplacement de la salle. L’un deux, en particulier, il est mentionné la distance de l’école de garçons (aujourd’hui le Conservatoire de Musique) soit 500 mètres, mais aussi celle de l’école primaire de jeunes filles (aujourd’hui école maternelle René-Héry) soit 570m. Ces distances sont évaluées à « vol d’oiseau ». On notera que le trajet réel des écoliers s’en trouvera rallongé.
Le 22 mars 1932, le Maire René Héry adresse une correspondance à Monsieur le directeur de l’enseignement primaire du ministère de l’Instruction publique, à Paris. Il sollicite tout particulièrement sa haute bienveillance quant au projet de salle de gymnastique pour l’école supérieure de garçons de Bressuire. Il précise que cela fait plusieurs années que par suite de transformations d’ailleurs nécessaires et autorisées, l’enseignement de la gymnastique est donné dans des installations de fortune peu satisfaisantes et continuellement modifiées. Cette situation provisoire comme toujours en pareil cas, n’a que trop duré. Il souligne que le projet lui a été envoyé par la Préfecture des Deux-Sèvres, le 16 janvier précédent.
Une affiche annonce que le jeudi 23 juin 1932, il sera procédé à la Mairie de Bressuire, l’adjudication publique des travaux de construction du stade scolaire (situé à l’emplacement de l’actuel théâtre), d’une salle de gymnastique avec vestiaires, lavabos, WC, clôtures, etc. Le montant de 4 082 francs est mentionné.
Les différents plans dans le dossier sont dressés conjointement par les architectes Marcel Bouchard et Dorotte. Les retombées économiques sont locales.
Le premier lot (terrassement, maçonnerie, plâtrerie et clôture) est attribué à Alexandre Gâtard, Bressuire.
Le second lot (charpente en fer et charpente en bois, menuiserie, serrurerie et mobilier) est attribué à Georges Luton, Bressuire.
Le troisième lot (couverture, zinguerie et appareils sanitaires) est attribué à Elie Vertadier, Saint-Jouin-sous-Châtillon. (Cette commune se réunit avec Châtillon-sur-Sèvre le 15 février 1965 pour donner naissance à Mauléon).
Le quatrième lot (peinture et vitrerie) est attribué à André Dribault, Thénezay.
En l’absence d’un décompte définitif de l’ensemble des travaux, on peut s’appuyer sur le dernier arrêté conservé dans le dossier, du remboursement d’un cautionnement en numéraire, daté au 20 décembre 1935. La salle de gymnastique a été détruite en 1972 lors de l’extension du groupe Jules-Ferry.