La droguerie de René Bonneau, installée en haut de la rue Gambetta. Sa fille raconte ses souvenirs d'enfance.
Originaires de Parthenay, les parents de Monique Bonneau arrivent à Bressuire dans les années 1940. René Bonneau achète un petit magasin de photographie en haut de la rue Gambetta et ouvre une droguerie.
Monique Bonneau nous raconte ses souvenirs d’enfance. Elle se souvient que “l’on y vendait presque tout au poids, qu’on pesait énormément” et que “l’on vendait beaucoup à la pièce”. « Il y avait de gros fûts remplis d’huile de foie de morue, du souffre mis dans des pochons, il n’y avait pas de sacs plastiques en ce temps-là. On vendait aussi de l’eau de Cologne, les gens venaient avec leurs petites bouteilles. Il y avait de petites bonbonnes en verre en forme de tonneau avec des robinets, c’était de la lavande et du Chypre. La vente se faisait beaucoup au détail”.
“Pendant la Seconde Guerre mondiale, la lessive se faisait rare. Mon père recevait un fût de soude caustique qu’on détaillait dans des boîtes de conserve. Il y avait des gros fûts de 200 litres d’essence de térébenthine, d’ammoniaque et de crésyl. Les bouchons se vendaient à l’unité, car il était très fréquent à l’époque que les gens cultivent quelques pieds de vigne dans leur jardin”, poursuit-elle.
Ce témoignage reflète bien l’activité d’une droguerie, qui était une boutique où l’on trouvait essentiellement des produits d’entretiens et des produits corporels. Mais on pouvait aussi trouver de l’outillage, de la quincaillerie, des produits animaliers… Une facture à en-tête du 14 mars 1949 de la droguerie située au 46, rue Gambetta, précise la vente de produits vétérinaires de la maison « Ménard Frères » et des produits chimiques. Ce document est conservé aux Archives Municipales en documentation.
Les anciens bressuirais se souviendront aussi certainement de Mademoiselle Macouin qui avait son commerce rue de la Huchette, d’herboristerie, de droguerie, d’orthopédie et de parfumerie.