L’artiste, de son vrai nom George Hamel (1900-1972), est un peintre et illustrateur, connu particulièrement pour ses représentations d’avions et automobiles.
Lors d’une prospection d’archives dans les bureaux des services techniques, il a été trouvé deux aquarelles originales signées de cet artiste. Ces deux aquarelles intègrent une collection de neuf représentations des lieux et activité du nouvel abattoir municipal ouvert en 1939 :
« Les animaux arrivent au parc de triage du centre d’abatage » ; « Le marché aux bestiaux de Bressuire, dominé par l’église et son clocher à lanterne » ; « La mise à mort » ; « Un spectacle coloré : le travail à la chaîne dans le grand hall de la boucherie » ; « A l’intérieur du frigorifique » ; « A l’atelier de charcuterie : la machine à gratter les panses » ; « La fabrication de saucisson » ; « Les bassines de cuisson » et « La machine à saucisson ».
Le premier abattoir est construit en limite actuelle de la place Barante en 1835. Le deuxième est édifié près de l’ancienne église Saint-Cyprien en 1873, puis le troisième, toujours en activité, derrière la gare, boulevard du Maréchal-Foch.
Le 10 mars 1943, le célèbre hebdomadaire « L’Illustration » présente quatre pages intégrant un texte de François Toché et les aquarelles de Géo Ham avec pour titre :
« Pour l’amélioration de notre ravitaillement en viande : Le Centre d’abatage de Bressuire et son frigorifique ».
Le texte qui accompagne cette première aquarelle explique : « Les animaux arrivent au parc de triage du centre d’abattage. Après la pesée, ils seront conduits aux étables, où ils passeront leur dernière nuit au calme. Derrière le parc, les wagons isothermes affectés au transport de la viande fraîche et de la viande congelée. Ils sont dans le premiers cas, garnis de barres de glaces ; dans le second de neige carbonique. »
Nous pouvons supposer que l’auteur a offert les deux aquarelles à la ville de Bressuire en souvenir du reportage. Il est aussi impossible de certifier que Géo Ham soit venu à Bressuire, ou s’il a travaillé à partir de photographies.
L’association Histoire et Patrimoine du Bressuirais fait paraître dans sa revue n°53 de 2004, un article de Jean-Jacques Lucas, professeur d’histoire de l’art. Ce dernier analyse la description de l’abattoir faite dans « L’Illustration », à l’époque où la France rencontre des problèmes de ravitaillement.
En 2010, le service des Archives Municipales réalise une exposition relatant l’histoire des abattoirs bressuirais : « Bressuire, Cité de la Viande », une belle opportunité pour présenter ces deux aquarelles au public.
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Du 29 mai au 6 juin et du 10 juillet au 29 août 2010 a été présentée au château de Bressuire l’exposition « Bressuire, cité de la viande »