La prison n'était pas qu'une rue
Une prison occupait jusqu’en 1968 l’espace de l’actuelle place Charles-De-Gaulle. Son architecture originale ne la préservera pas de la destruction.
La construction de la prison, dont une rue portant le même nom sera percée en 1870 (photo 8 Z). Il aura fallu 22 ans pour construire une prison à Bressuire en remplacement de l’ancienne située actuelle rue Jean-Jaurès. Mise en service en 1866, elle fut construite de structure panoptique, c’est à dire de forme ronde, de 34 mètres de diamètre avec deux murs d’enceinte. Comportant deux étages, elle pouvait accueillir 28 détenus, hommes et femmes en des quartiers séparés. La prison a été à la fois maison d’arrêt et maison de correction et de police. Elle accueillit peu de grands délinquants, à l’exception du double meurtrier Marcel Salvy, arrêté en 1931. Vide de prisonniers à partir de 1934, elle hébergea de nombreux civils réfugiés de la Guerre d’Espagne en 1937.
Désaffectée depuis 1952, elle fut détruite en mai 1968 et ses pierres serviront aux soubassements du nouveau marché couvert, place Dupin. Son emplacement est maintenant un parking dénommé place Charles-de-Gaulle.
Une très belle affiche portant le règlement de la prison de Bressuire est conservée au sein des Archives Municipales de Bressuire sous la cote 4 I 1.
Pour en savoir plus, Annie de Kieber a rédigé un article sur le sujet dans la revue 77 d’Histoire et Patrimoine du Bressuirais parût en 2017 intitulé : la prison panoptique de Bressuire.