Bressuire depuis napoleon,deux siècles de transformations d'un paysage urbain

Plan de la construction d'un douzième logement à l'asile des travailleurs courageux avec portique d'entrée, 1900. Archives Municipales Bressuire, 3 M 1.
Vue aérienne sur le Foyer Hérault, années 1980. Archives Municipales Bressuire, collection Nouvelle République, 8 Z.

A la fin du XVIIIe siècle, la Révolution et la guerre civile ont laissé Bressuire exsangue, incendiée et vidée de ses habitants. La ville va ensuite se relever, lentement, pour redevenir ce qu’elle n’avait cessé d’être depuis le XIe siècle : un corps vivant avec des pulsations dans son aménagement, nées la plupart de volontés politiques dictées par les fluctuations de la conjoncture économique, sociale ou technique.

C’est ainsi qu’il est possible de distinguer trois grandes périodes dans l’évolution du paysage urbain à Bressuire depuis Napoléon. Dans le dernier tiers du XIXe siècle et jusqu’en 1914, l’arrivée du chemin de fer et le développement des activités ferroviaires provoquent une transformation profonde de la ville, surtout au Sud et à l’Ouest. Après une certaine atonie entre les deux conflits mondiaux, la ville connaît une véritable révolution au cours des Trente Glorieuses avec une urbanisation rapide de sa périphérie. Enfin, depuis plus de vingt ans, la ville connaît un nouveau souffle avec une double évolution : une périphérie qui continue de grandir mais aussi une réappropriation de l’espace urbain ancien à travers divers projets structurants.

Le classement récent des séries M, N et O du fonds des archives municipales a révélé la richesse de nombreux documents et plans qui témoignent des différentes étapes de la transformation du paysage urbain de Bressuire depuis deux siècles. En prenant comme base de départ le cadastre napoléonien de 1811, nous avons voulu vous faire déambuler à travers les différents quartiers de la ville en proposant à votre regard des photographies, des plans et affiches (restaurés et numérisés), des documents d’archives publiques mais également provenant de fonds privés.

L’exposition n’aurait pas été possible sans la collaboration étroite du service des Archives municipales avec les Archives départementales des Deux-Sèvres, la DRAC de Nouvelle Aquitaine, des associations locales : Histoire et Patrimoine du Bressuirais dont plusieurs membres ont rédigé une partie des textes de l’exposition, le Théâtre du bocage et ses comédiens qui ont conçu les bandes sonores de l’exposition, des photographes passionnés. Les Archives municipales ont aussi pu compter sur des Bressuirais qui se sont prêtés au collectage de leurs souvenirs. M. Jean-Paul Turpaud, ancien élu, qui a effectué une partie de sa carrière au service du Cadastre, a offert son expertise sur les transformations d’une ville qu’il connaît parfaitement. Enfin, M. Sébastien Levigne, artiste peintre, a prêté son concours à la conception et à la scénographie de l’exposition.

Que tous soient ici remerciés.

Marylise Hirtz, archiviste municipale
Guy-Marie Lenne, président d’Histoire et patrimoine du bressuirais

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