L'émergence du Cinéma-Théâtre
En 1882, sur l’emplacement prévu à l’origine pour être une école, la municipalité décide la construction d’une salle des fêtes. C’est l’architecte Tilleau qui présente ce projet au maire de Bressuire, Charles Bienvenu.
Ce dernier doit rassurer le préfet des Deux-Sèvres : « Quant au titre de salle des fêtes qui vous a paru peut être trop pompeux pour la Ville de Bressuire, il n’y a pas lieu d’y attacher d’importance. Il fallait bien que l’architecte donne un nom à son projet. Pour moi le véritable titre devrait être construction d’une annexe à la mairie. ».
Le nouveau bâtiment se dresse dans le prolongement de la façade de la mairie. De style néobaroque, sa façade comporte deux niveaux. Un rez-de chaussée percé d’une porte avec de chaque côté des fenêtres en plein cintre surmontées d’oculus. A l’étage, une large baie, encadrée de lourds pilastres, était couronnée d’un fronton semi-circulaire aujourd’hui disparu.
Une petite affiche conservée aux archives municipales sous la cote 1 M 27, nous informe que le mercredi 23 juillet 1884 aura lieu l’inauguration de « la salle des fêtes » avec un opéra-comique en trois actes de Charles Lecocq. La représentation est faite avec le concours du Casino des Sables d’Olonne, sous la direction de Monsieur Gustave Lelong. Le premier morceau sera exécuté par la Société musicale et la Musique de l’école. Il est précisé que pendant le spectacle une quête sera faite au profit de la Caisse des Ecoles. C’est en 1920 que le site portera l’appellation de cinéma-théâtre.
Un don aux archives municipales de Bressuire en 2007 par Jacques Benoist, ne représente pas moins de 300 affichettes qui sont classées sous la cote 4 Z. L’une d’elle invite les spectateurs à « une superproduction française avec Raimu dans La Petite Chocolatière, d’après la pièce de Paul Gavault ». Ce film sortit en 1932, est présenté aux Bressuirais le samedi 15 et dimanche 16 décembre. On nous informe que « Les disques que vous entendrez cette semaine sont en vente à la Bijouterie Delavault » et que pour Noël c’est un film d’Abel Gance « Mater Dolorosa » (le calvaire d’une femme) qui sera proposé.
Le théâtre ferme ses portes en novembre 1970, le bâtiment se transforme pour accueillir au rez de chaussée des bureaux administratifs et la bibliothèque municipale ainsi qu’une salle des congrès à l’étage.
Du 7 janvier au 5 février 2012 a été présentée au château de Bressuire l’exposition « Théâtre et cinéma, un siècle de culture à Bressuire »