Lancé en 1820, le projet de l'hôtel de ville se concrétisa quinze ans plus tard. L’histoire de ce chantier au long parcours est ici restituée.
L’histoire de la mairie est indissociable de celle des halles. En effet, passé la tourmente révolutionnaire et le grand incendie de 1794, Bressuire en cendres se retrouvait dépourvue de ces édifices publics indispensables. Las de fonctionner avec des locaux de fortune, les édiles municipaux décidèrent en 1820 d’acquérir l’ancien couvent des Cordeliers en ruines pour édifier sur son emplacement une mairie, des halles et divers services.
Un premier projet comportait Justice de paix et mairie, école, caserne de gendarmerie à pied, galeries couvertes et marché à ciel ouvert. Seules furent réalisées la mairie avec son fronton triangulaire orné des armes de la ville et les galeries couvertes encadrant le marché à ciel ouvert. La fin des travaux ne se fera qu’en 1835. De nos jours, la galerie existe encore, transformée à l’étage en musée, le rez-de-chaussée, clos depuis, constituant une salle d’expositions. De la galerie ouest, seules subsistent les arcades à l’extrémité desquelles s’est ajouté un pavillon abritant l’Office de Tourisme. En 1884, l’espace entre les deux galeries fut couvert grâce à une structure en fonte supportant une toiture en verre, créant ainsi les premières halles couvertes de Bressuire.
A la même époque, outre la couverture du marché, fut construit un théâtre en prolongement de la façade de la mairie le long de l’actuelle rue des Cordeliers. Ce bâtiment existe toujours, transformé plus tard en cinéma, puis en salle des Congrès, avant de devenir l’actuelle salle du Conseil Municipal.
Un magnifique plan aquarellé de 1820 représente l’ancien couvent des Cordeliers. Il a réintégré le fonds de la série S des Archives Municipales il y a quelques années.