La famille Ardouin possèdait une propriété située dans la Grand’Rue, dans le centre de Chiché . En raison de ses dimensions imposantes, elle reçoit le nom de « château ». Paul Ardouin (1878-1941) avocat et poète, y réside régulièrement et y rédige de nombreux poèmes où le thème de la nature est largement exploré. Il en regroupera certains dans son recueil « Les Lambeaux de mon rêve », écrits de 1914 à 1921, « l’esprit rasséréné par la
paix de nos champs », écrit l’auteur dans sa préface, « après le lourd cauchemar de ces six années de guerre ».
C’est à Chiché qui vit également la famille Bouju, dans une maison plus modeste située de l’autre côté de la Grand’Rue. Sébastien Bouju (1850-1924), époux de Berthe Foucart (1856-1938), sorti de l’École nationale de Toulouse en 1873, y est médecin vétérinaire. Il reçoit la médaille du cinquantenaire professionnel en 1923. Leur fils René (1883-1973) et leur petit-fils Henri (1920-2005) exerceront par la suite cette même profession.
Le lieu de prise de vue des six dernières photographies est la maison du Docteur Charles Foucart, père de Hélène Ardouin et de Berthe Bouju, située rue de la mare à Oiron. Nous avons choisi de les intégrer à cette rubrique car la famille Bouju y est largement représentée.
Lavandières sur le Thouaret, aux abords des vestiges du château de Chiché, dont la porte de la partie basse est visible en arrière-plan. La tradition veut que le château ait accueilli pour une nuit le roi Jean-Sans-Terre en 1214.
Lavandières sur le Thouaret, aux abords du château de Chiché. Faute d’adduction d’eau, ce travail pénible, qui consistait à laver le linge familial à la rivière, rythmait la vie des femmes. On observe les lourdes brouettes qui permettaient d’apporter le linge et le matériel nécessaire à la lessive. Sur la rive, des structures en bois rudimentaires ont été installées pour déposer le linge et le faire égoutter.
Un groupe de personnes traverse une rivière à gué. Il s’agit probablement du Thouaret à Chiché.
Partie d’une vue stéréoscopique, datée de juillet 1914. Groupe de personnes devant une dépendance du « château » de Chiché, propriété de la famille Ardouin. On reconnaît, à gauche, Suzanne Foucart et sa soeur Hélène Ardouin.
Partie d’une vue stéréoscopique, datée de juillet 1914. Groupe de personnes posant à bord d’une automobile de la marque Clément-Bayard devant la façade occidentale du « château » de Chiché, propriété de la famille Ardouin.
Groupe de personnes devant la grille de la maison de la famille Bouju, dans la Grand’ Rue de Chiché. Départ pour la chasse. On reconnaît, de gauche à droite, Henri Ardouin, Gustave Joguet, x, Pierre Jabouille, x, x, Berthe Bouju entourée de ses enfants, Paul Ardouin, et probablement le vétérinaire Sébastien Bouju.
Groupe de chasseurs, posant derrière leur tableau de chasse (lièvre et perdrix), probablement dans le jardin de la maison de la famille Bouju, à Chiché. On retrouve les personnes présentes devant la grille de la maison : Gustave Joguet (1830-1914), né à Bressuire, conseiller à la Cour d’appel de Poitiers, Henri Ardouin (1850-1922), avoué et maire de Bressuire de 1898 à 1901, un homme non identifié, et Pierre Jabouille. Fils d’un ancien préfet du Maine-et-Loire, Pierre Jabouille (1875-1947) occupa des fonctions importantes dans l’administration coloniale en Indochine et, à la fin de sa carrière, en devint le gouverneur. Il fut un ornithologue réputé, collectant et décrivant de nombreux oiseaux aux côtés de Willoughby P. Lowe et Jean Delacour lors d’expéditions en Indochine, entre 1924 et 1932. Il était membre de la British Ornithologist’s Union.
La famille Bouju pose dans la cour de la maison de Chiché. Debout, un homme non identifié, Berthe Foucart (1856-1938) et son mari Sébastien Bouju (1850+1924), tenant dans ses bras leur fille Marianne. Assis sur le banc, Pierre, Marguerite, Madeleine et Pierre Bouju.
Portrait de Louise Bouju (1886-1976). Le lieu de prise de vue n’est pas identifié.
Madeleine (née en 1892) et Marianne (née en 1894) Bouju, posant sur les genoux d’une domestique. Le lieu de prise de vue est la maison du Docteur Charles Foucart, leur grand-père, située rue de la mare à Oiron.
Marianne (1894-1983) et Madeleine (1892-1985) Bouju entourent leur sœur Henriette (1898-2000), assise dans sa voiture d’enfant. Probablement dans la cour de la maison des Bouju, à Chiché.
Portrait de Madeleine (1892-1985) et Marianne (1894-1983) Bouju. Probablement dans la cour de la maison de la famille Bouju, à Chiché.
Marguerite Foucart (née en 1865) pose devant un paravent. Le lieu de prise de vue est la maison du Docteur Charles Foucart, située rue de la mare à Oiron.
Portrait de Madeleine Bouju (1892-1985). Le lieu de prise de vue est la maison du Docteur Charles Foucart, son grand-père, située rue de la mare à Oiron.
La famille Foucart pose devant un paravent. De gauche à droite : au premier rang, sont assis Nelly Joguet épouse Foucart, Hélène Ardouin, Charles Foucart, Louise Bouju. Au second rang, debout, Marguerite Foucart, son mari Ernest-Émile Vivien, Suzanne Foucart, Marguerite Bouju et Paul Ardouin, dans son uniforme du lycée de Poitiers. Le lieu de prise de vue est la maison du Docteur Charles Foucart, située rue de la mare à Oiron.
Le docteur Charles Foucart (1826-1910) et son épouse Nelly Joguet (1832-1918). La jeune fille est peut-être Nelly Ardouin (1877-1913), aînée des petits-enfants Foucart, et mère de Michel et Alain métayer. Le lieu de prise de vue est la maison du Docteur, située rue de la mare à Oiron.
Les enfants Bouju : debout, Marguerite (née en 1881) et René (1883-1973). Assis, Madeleine (née en 1892), Louise (1886-1976), Marianne (née en 1894) et Pierre (né en 1888). Marguerite et Louise deviendront institutrices, René, vétérinaire comme son père, et Pierre, ingénieur agricole. Le lieu de prise de vue est la maison du Docteur Charles Foucart, leur grand-père, située rue de la mare à Oiron.